Les doigts dorés de l’aube écartent les feuillages et pénètrent, délicatement, dans la forêt.
Le cuir de mes bottes s’enfonce dans la boue à l’odeur d’humus.
Les branchages s’accrochent à la fourrure de mon long manteau.
Après des années d’errance, je retrouve enfin les sentiers secrets qui mènent à la cité sauvage.
Là-bas, par delà les buissons épineux où les fleurs blanches s’épanouissent aux creux des ronces ; par delà les ruisseaux qui serpentent entre les racines et abreuvent la terre ; par delà les troncs épais à l’écorce humide qui règnent avec majesté, se dressent la porte d’Alothanria.
Après des années d’errance, m’y voilà de retour
« Héia ?! N’y a-t-il personne du haut des tours pour voir le soleil se lever ? » - Criais-je la voix rieuse.
J’avais sur la tête un de ses chapeaux de pailles que portent les paysans des rizières.